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dechets nucléaires

  • 126 000 fûts de déchets nucléaires menacés d’inondation en Allemagne

    Extraits de l'article de Thomas Schnee pour Reporterre

    La mine d’Asse II, site de stockage de déchets nucléaires à scandales en Allemagne, fait à nouveau parler d’elle. Du fait de la structure géologique de la mine, ses parois s’effondrent sur elles-mêmes et l’eau des nappes phréatiques et des fleuves souterrains a commencé à s’y infiltrer dès 1988. Depuis le début de l’année, les infiltrations se sont nettement intensifiées dans cette ancienne mine de sel située en Basse-Saxe. 12 m3 d’eau s’écoulent chaque jour à environ 25 mètres au-dessus de treize chambres creusées à plus de 600 mètres sous terre, selon l’Agence fédérale en charge des déchets nucléaires (BGE). Ces chambres abritent 126 000 fûts de déchets nucléaires de faible et moyenne radioactivité.

    Le risque est double. La saumure — mélange de sel et d’eau — générée peut endommager les fûts et faire fuir leur contenu radioactif dans la nature. Cela s’est déjà produit : de 1988 à 2001, de nombreuses analyses de la saumure ont montré des concentrations de tritium supérieures aux valeurs autorisées (jusqu’à 75 fois trop élevées). Idem avec du cobalt 60 et du césium 137, des isotopes radioactifs dangereux.

    L’eau peut aussi conduire à l’effondrement des parois de sel et tout bonnement empêcher la récupération prévue des déchets. « Je suis inquiet. Le désastre nucléaire d’Asse se poursuit. Les incidents montrent que la récupération des déchets radioactifs doit être accélérée », a jugé le ministre de l’Environnement de Basse-Saxe, Christian Meyer (Vert), à la télévision publique régionale NDR.

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  • Pas un hectare de plus !

    Communiqué du collectif « Les Semeuses », mai 2024

    Les constructeurs en herbe de la plus grande poubelle nucléaire jamais imaginée et que la France veut implanter en Meuse et en Haute-Marne augmentent la pression et veulent exproprier 550 parcelles ! Parmi celles-ci se trouve une partie importante des 3,4 hectares actuellement cultivés par notre collectif de maraîchage – un bon tiers de nos surfaces.
    En tout, plus de 300 propriétaires ont reçu des notifications annonçant ce nouveau forcing de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA). Face à cette menace existentielle de notre activité de maraîchage écologique, nous tenons à prendre position, pour contribuer au débat public depuis la base, parmi toutes les personnes opposées à la dévastation de la région.

    Depuis plus de 25 ans, l’ANDRA et ses négociateurs de foncier, ont arrosé communes et habitant.e.s du secteur, sans arriver à étouffer l’expression des réticences au projet de décharge nucléaire CIGEO. Des procédures de remembrement, des échanges « amiables » de parcelles, des pressions diverses, l’organisation de la discorde entre les habitant.e.s et l’acquisition de centaines d’hectares témoignent de la volonté des porteurs du projet CIGEO, d’avancer dans leurs travaux, bien avant qu’une autorisation de création (DAC) soit actée.
    Jusqu’à la mi-avril 2024, la phase d’enquête parcellaire était censée démontrer la bonne foi des nucléocrates pour légaliser l’accaparement massif industriel des terres et des forêts du coin. Comme d’autres procédures similaires, il s’agissait de passer une pommade démocratique sur des enjeux existentiels pour les populations rurales. Ainsi le résultat fixé à l’avance a été, comme lors de la dite « déclaration d’utilité publique » (DUP), une nouvelle déclaration des commissaires enquêteurs « indépendants » de l’ordre « tout le monde est d’accord, avancez donc, la critique n’existe pas ».

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  • Sur l’avancée de CIGEO : vers les expropriations, les fouilles archéologiques vont débuter.

    Communiqué du site bureburebure

    On a appris récemment que l’ANDRA compte lancer dès début janvier les demandes d’autorisations de fouilles archéologiques pour le projet de poubelle nucléaire CIGEO et les expropriations pour acquérir les terrains que leurs propriétaires lui refusent. Ces mesures font suite à la Déclaration d’Utilité Publique signée en juillet 2022 par Elizabeth Borne, et contre laquelle le dernier recours juridique vient d’être rejeté.

    Les constructions et destructions dites « aménagements préalables » pourraient ainsi s’accélérer : expropriations, déforestations et artificialisation des terres forestières et agricoles, construction d’un transformateur électrique, déviations de routes départementales, construction et réhabilitation de dizaines de kilomètres de voie ferrée pour l’acheminement des matériaux de construction et les convois de déchets radioactifs…

    Concernant les expropriations, celles-ci pourraient durer 20 mois à partir de janvier 2024, selon le calendrier de l’ANDRA. De nombreuses propriétés agricoles et d’habitations sont menacées à court terme. Parmi elles, l’Ancienne Gare de Luméville est, le long du tracé du futur chemin de fer, l’un des lieux d’organisation de la lutte contre CIGEO dans les environs de Bure.

    Concernant les « fouilles archéologiques » et les « investigations géotechniques », 600 puits de forages doivent être creusés dont trois en grande profondeur, quatre plateformes de 2 500 m² installées, entre 300 et 400 puits de sondages, et 200 piézomètres (mesure de la pression de l’eau dans les nappes phréatiques).

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  • La protection des générations futures enfin reconnue.

    Publié le 27 octobre 2023

    Saisi d’une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) au sujet de la loi encadrant l’enfouissement de déchets radioactifs (projet Cigéo), le Conseil constitutionnel a reconnu ce 27 octobre 2023 l’existence d’une protection pour les générations futures. C’est une décision historique qui ne valide en rien le projet Cigéo.

    Une décision historique : enfin une reconnaissance de la protection des générations futures

    En France, la Charte de l’environnement affirme, au septième alinéa dans son préambule, « qu’afin d’assurer un développement durable, les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins ».

    Pour le Conseil constitutionnel, « Il découle de l’article 1er de la Charte de l’environnement éclairé par le septième alinéa de son préambule que, lorsqu’il adopte des mesures susceptibles de porter une atteinte grave et durable à un environnement équilibré et respectueux de la santé, le législateur doit veiller à ce que les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne compromettent pas la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins, en préservant leur liberté de choix à cet égard ».

    C’est en des termes inédits que le Conseil constitutionnel a donc reconnu la protection des générations
    futures et des autres peuples – ce qui sous-tend l’idée de fraternité également invoquée au soutien de la QPC. En application de ce principe, le législateur devra à la fois garantir cette protection et en assurer l’effectivité. Cela représente une avancée historique !

    C’est à partir des questionnements autour du projet Cigéo que le Conseil constitutionnel a été amené à prendre cette décision : d’une superficie de 270 ha en surface entre la Meuse et la Haute-Marne, et de 300 km de galeries et d’alvéoles à 500m de profondeur, il est censé accueillir des déchets radioactifs qui resteront dangereux plusieurs centaines de milliers d’années. La loi [1] ne garantit pas la réversibilité de ce stockage et la récupérabilité des déchets au delà de cent ans, ce qui pose question sur les capacités décisionnelles des générations futures.

    C’est ainsi, dans le cadre du recours contre la déclaration d’utilité publique de Cigéo devant le Conseil d’État, que ce dernier a soumis au Conseil constitutionnel, à la demande des associations requérantes, une « Question Prioritaire de Constitutionnalité » (QPC)[2]. Concrètement, il était demandé si ces modalités de stockage peuvent constituer une atteinte à la protection des générations futures.

    Si le Conseil constitutionnel reconnaît l’existence d’une protection des générations futures, il estime que les modalités du stockage géologique profond, prévues par la loi, sont conformes à la Constitution.
    Nous ne comprenons pas cette partie de la décision, car, en réalité, la réversibilité et la récupérabilité ne sont pas assurées ni pendant la phase d’exploitation, ni après la fermeture du site.

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  • Rencontres des Luttes Paysannes et Rurales à Bure

    Les rencontres des luttes paysannes et rurales approchent et nous sommes dans les derniers ajustements avant que ça ne démarre. Après plus d’un an de travail, voici un communiqué, voué à présenter les objectifs de nos rencontres, à dévoiler le programme prévu et à clarifier quelques points sur le fonctionnement de nos structures. Plein de choses ne sont pas encore tout à fait ficelées, mais vous trouverez les informations actuelles sur le site lpr-camp.org. Un bon mois avant le démarrage, il y a de quoi être enthousiastes.

    On est ravi·es de toustes vous retrouver à la fin août !

    Afin de faciliter la logistique du camp, nous appelons toustes les participant·es à s’inscrire. Vous pouvez aussi contribuer financièrement par notre Helloasso (https://rb.gy/800jy). Toutes les questions organisationelles peuvent être adressées à: rencontreslpr[at]riseup.net.

     

    Pour les médias : il y aura des créneaux de temps limités pour du travail de presse sur le camp. Veuillez consulter le site pour les détails ou contactez : presse[at]lpr-camp.org

    Des douzaines de groupes et des centaines de camarades sont attendu·es au campement, prévu non loin du village de Bure, où nous nous rassemblerons du 26 août au 3 septembre. Il s’agit d’un campement autogéré, antinucléaire et transnational, dont le bon fonctionnement dépendra de nous toustes. Nous nous basons également sur le bénévolat, l’autogestion et le prix libre, afin de rendre l’événement le plus accessible possible à chacun·e.

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  • « Malfaiteurs » de Bure : une relaxe quasi générale en appel

    Extraits de l’article de Fabienne Loiseau pour Reporterre

    Quatre ans d’enquête, des écoutes, des fouilles d’ordinateurs, une équipe de gendarmerie spécialement missionnée, un juge d’instruction et un procureur mobilisés quasiment à temps plein… Les énormes moyens débloqués — 1 million d’euros — dans l’affaire des opposants au projet Cigéo d’enfouissement de déchets nucléaires, à Bure (Meuse), apparaissent bien démesurés au regard du verdict prononcé ce 26 janvier par la cour d’appel de Nancy (Meurthe-et-Moselle).

    Les juges ont décidé de relaxer quatre des sept militants antinucléaires poursuivis depuis 2018. Les trois autres sont condamnés à quatre mois de sursis simple pour participation à un attroupement, avec mention au casier judiciaire. Ils risquaient des peines allant de huit mois de prison avec sursis à douze mois de prison ferme.

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  • Dépôt de la DAC de Cigéo : Communiqué de presse des organisations nationales opposées au projet

    Communiqué de presse du Front Associatif et Syndical contre CIGÉO du 17 janvier 2023

     

    Le 16 janvier 2023 l’Agence Nationale pour la gestion des Déchets Radioactifs (Andra) a déposé sa Demande d’Autorisation de Création (DAC) pour le projet d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo. Alors que le projet présente toujours de nombreux problèmes restés sans réponse depuis des années, une étape de plus est franchie dans une fuite en avant dangereuse et irresponsable.

    Une étape de plus vers la construction de CIGÉO

    En juillet 2022, le projet CIGÉO a été déclaré d’utilité publique (DUP) et Opération d’Intérêt National (OIN), ce que 32 organisations et 30 habitant·es ont dénoncé en déposant un recours en septembre dernier. Cette DUP ouvre d’ores et déjà la voie à des travaux préalables.

    CIGÉO franchit une nouvelle étape avec le dépôt de cette demande d’Autorisation de Création (DAC) qui pourrait aboutir, après 30 mois d’instruction et une enquête publique en 2026, à l’autorisation, en 2027, de lancer une « phase pilote ». Cette phase verrait la construction des principaux ouvrages en surface et des premiers ouvrages souterrains et permettrait de recevoir les premiers déchets radioactifs entre 2035 et 2040.

    Un calendrier hasardeux et anti-démocratique

    Une concertation nationale est en cours sur le futur mix énergétique de la France, ainsi qu’un débat public sur le projet d’ EDF de construction de 3 paires d’EPR2, dont la première à Penly.

    Pourtant, de fortes incertitudes techniques et financières demeurent quant à la prolongation des réacteurs au-delà de 50 ans souhaitée par le gouvernement. Les conséquences concernant les déchets seront différentes selon les décisions qui seront prises sur ces sujets.

    Par ailleurs, une étude est en cours, pour préciser les caractéristiques des déchets bitumés pouvant être accueillis à CIGÉO, avec des résultats attendus pour... 2026.

    Tout comme la DUP, la DAC est donc déposée sans connaître précisément le volume et la nature des déchets radioactifs, ce qui représente un non-sens et une précipitation hasardeuse et non-démocratique.

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